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On dirait que…

On dirait que la rue serait un long canyon. Et les traces dans la neige, celles du père Noël.
On dirait qu’accroupi, seul sur une île déserte, je devinerais au loin la robe d’une sirène, qui courrait sur la plage avec des palmes oranges.
Ou elle irait pieds nus, en maillot et pimpante… Une raquette à la main. Parce que c’est bien connu, les sirènes ont un grain.
On dirait, que du haut de mes trois pommes de terre, je serais cap d’élever d’énormes blocs de pierre. J’ai l’engin, le courage et le temps pour le faire. On dirait que, plus tard, je rêverais d’Atlantide sur une grève brumeuse et plongerais du port pour épater les filles. On dirait… Ce serait… Pour de faux… Pour de rire… Et pourtant, tellement vrai. Sérieux finalement. Essentiel carburant pour devenir grand. On dirait qu’on serait des ados, des enfants, pris dans un objectif, capturés pour un temps. Un temps d’éternité, attrapé d’un peu loin pour ne pas déranger. Prisonnier d’une image, qui rappelle en passant, la précieuse et vitale magie des jeux d’enfants.